Alors voici encore une nouvelle catégorie. C'est super difficile de trouver de l'inspiration tout les soirs, alors j'ai décidé de sous louer mon blog à mes amis ^^ J'ai demandé à plusieurs d'entre eux d'écrire un article à ma place, genre comme si ce blog était le leur. Comme ils sont adorables (normal ce sont mes amis) ils ont acceptés. Je leur ai laisser libre cours.
Coucou vous !
Et non, ce n'est pas Marion
qui vous écrit aujourd'hui. :-D
La belle avait envie d'étrenner
un nouveau concept et a donc décidé dans son infinie sagesse de me
confier les clés du « Marion Inside tm » pour un billet.
Alors, rapidement, les présentations.
Moi, c'est Damien (enchanté) alias Damien&co inc. alias Coin alias
Mister D alias Neimad (oui, je sais, on est nombreux la dedans mais
bon). Lorsque Marion m'a gentimment (elle est adorable) demandé de
lui écrire quelque chose, j'ai été bien embêté. De quoi allais-je
donc bien pouvoir vous parler ? J'ai rapidement éliminer plusieurs
pistes (pas de figurines, pas de politique, pas de vie privée, pas
de ceci, pas de cela) et en plus, il fallait que le sujet de ce billet
corresponde quand même un peu au ton que la mirifique Marion avait
voulu donner à ce blog sensationnel... Dilemme dilemme... Et puis pas
question pour moi de vous parler des Beatles et autres chanteurs (suis
nul en culture musicale) ou du dernier gloss qui va bien (suis nul aussi
en cosmétiques)...
Bref, c'était pas gagné quand
même...
Et c'est là que l'idée m'est
venue de vous parler d'un de mes récents coups de coeur en matière
de Bande Dessinée. Parce que j'aime bien la Bande Dessinée et même
si je ne suis pas un amateur éclairé, je commence à me faire une
bonne petite bibliothèque. Alors certes, on ne se refait pas : je suis
un garçon (les plus avertis d'entre vous s'en seront douté à la lecture
des lignes ci dessus) et j'aime particulièrement me distraire et m'évader
lorsque je lis. Donc, mes sujets de prédilections sont la fantasy,
l'action, la science-fiction, l'anticipation futuriste, les polars.
Bref, faut que ça bouge, faut du suspens !.
Mais là où c'est intéressant,
ce que mon coup de coeur est en totale contradiction avec mes centres
d'intérêts.
Imaginez une série mettant
un scène un petit village, « Notre Dame des Lacs » perdu dans
la campagne québécoise des années 20 avec son clocher, ses familles
de paysans, son menuisier et, bien sûr, son Magasin Général.
Bref, c'est un petit village tranquille qui vit sa petite vie au fil
des saisons. Rien de trépidant, pas de coup de feu, pas d'action, pas
de combat, pas de scénario « thrillerisants », rien que de la vie de
tous les jours des habitants avec parfois, des visites impromptues qui
vont perturber ce ronron quotidien.
Le premier Tome de Magasin
Général : « Marie » plante le décors et les principaux personnages.
La première chose que l'on remarque est le trait très particulier
de Régis Loisel (que l'on ne présente plus : un monstre de la BD,
auteur, entre autre, des séries : « La Quête de l'Oiseau du Temps »
et « Peter Pan ») mais il y a un « truc » (un GROS « truc ») en plus.
En effet, Magasin Général est une oeuvre à quatres mains (six avec
le coloriste François Lapierre). En effet, un autre auteur (que pour
ma part, je ne connaissais pas ) est co-scénariste et co-dessinateur
avec Loisel. Il s'agit de Jean Louis Tripp. Le résultat est splendide
et même si l'on y retrouve la patte « Loisel » dans les dessins, ils
sont bien plus doux, bien plus « précis » que ceux, par exemple, de
Peter Pan et ça, c'est la touche « Tripp ». Pour le scénario, je vous
avais prévenu, c'est « tranquille » : Félix Ducharme, qui tenait le
Magasin général, est mort. Marie, sa veuve, reprend l'affaire, mais
toute seule avec son chagrin, la tâche est bien difficile. Abrutie
de travail, la jolie Marie va-t-elle garder le magasin ouvert ? Mais
malgré ce faible scénario, j'ai trouvé ce premier tome très attachant.
On s'immerge dans la petite communauté et on vit avec elle un dépaysement
assez intense pour nous, citadins du monde moderne. Et oui, la vie était
comme cela (ou peu différente) il y a de cela un siècle.
Le deuxième tome: « Serge »
part sur une base scénaristique un peu plus « intéressante ».
Serge, vétérinaire, de retour
de la Grande Guerre et homme du monde (il aime Paris, le Maxim's, la
cuisine française) se retrouve à Notre Dame des Lacs à cause d'une
panne mécanique de sa motocyclette. L'hiver arrivant vite, il se retrouve
bloqué dans la petite paroisse par la neige. Marie, la première à
lui être venue en aide, ne semble pas indifférente aux charmes du
bel homme et, petit à petit, c'est toute la communauté que ce « survenant »
va troubler profondémment, apportant à ces gens simples un rêve grandeur
réelle. Ce deuxième tome est une vraie réussite à mes yeux, apportant
un peu plus « d'action » à la trame mise en place par le premier. On
se suprend à envier ces gens qui s'émerveillent de tout et ont des
plaisirs simples. Et surtout, on attend avec impatience la suite pour
savoir quelle sera la réaction des hommes du village, partis tout l'hiver
bucher dans les bois pour rammener des sous à leurs familles, laissant
femmes, enfants et vieillards seuls.
Bref, je crains fort d'avoir
été un peu long mais bon...
En résumé :
-Magasin Général
-De Régis Loisel et Jean-Louis
Tripp
-Couleurs : François Lapierre
-Adaptations de dialogues en
québécois (ah oui ! J'allais oublier ! Les dialogues... Ils sont succulents.
Exceptionnels ! On croirait entendre Linda Lemay : du grand art et je
pense qu'ils jouent une part non négligeable dans le dépaysement que
nous procure ces livres)- : Jimmy Beaulieu.
-Editions Casterman
PS : si vous voulez voir une
autre critique sur le premier tome c'est ici!